L’institut national d’hépato-virologie a commémoré mardi la journée mondiale de lutte contre l’hépatite sous le thème « prévenir l’hépatite, agir maintenant ».
Cette célébration vise à consolider la prévention du passage du virus de l’hépatite B au virus de l’hépatite C ainsi qu’à assurer l’accès de tous au dépistage et à la prise en charge des hépatites B et C.
Le ministre de la santé M. Ahmedou Ould Hademine Ould Jelvoune a rappelé à cette occasion que l’hépatite constitue un problème de santé publique réel, en particulier l’hépatite B qui connaît selon des études récentes, un accroissement alarmant du fait du nombre élevé des personnes atteintes, déterminées à partir des statistiques des donneurs de sang et des femmes enceintes.
Il a souligné également que la contamination parallèle par le virus B et les virus D, très répandue en Mauritanie, constitue un facteur aggravant le risque d’hépatite.
M. Ould Hademine Ould Jelvoune a rappelé également que le département de la santé a pris l’ensemble des mesures nécessaires pour lutter contre l’hépatite, conformément aux orientations du Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz dont l’élaboration d’un schéma national à travers l’action depuis octobre 2014 en vaccinant tout le personnel sanitaire sur toute l’étendue du territoire national de 7.000 employés dont 2.389 répartis entre 1.238 à Nouakchott et 1.149 dans les wilayas des Hodhs, du Guidimakha et du Trarza ont déjà bénéficié de vaccins.
Le Représentant par intérim de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Dr Zombre Sosthène a indiqué que le risque de décès par cirrhose ou cancer dus au virus de l’hépatite B est de l’ordre de 25M chez le porteur adulte chronique si l’infection a eu lieu pendant l’enfance, précisant que le virus de l’hépatite B est de 50 à 100 plus infectieux que le VIH.
Le ministre de la santé a visité par la suite le siège de l’institut national hépato-virologie où il s’est enquis sur les conditions de travail en cours et suivi des explications présentées par les responsables de cette structure.
La capacité d’accueil de l’institut dont les travaux prendront fin l’année prochaine est de 20 lits dotés d’équipements modernes de dépistage et de traitement de l’hépatite financé sur fonds propres de l’Etat.
Un personnel soignant de garde poursuit à l’institut national des recherches dans le domaine de la santé publique ses travaux portant à effectuer les examens nécessaires pour dépister les cas d’infection d’hépatite.
La cérémonie s’est déroulée en présence de la ministre des affaires sociales, de l’enfance et de la famille et du secrétaire exécutif de lutte contre le Sida ainsi que du directeur de la CNAM.